Problématiques respiratoires du cheval : comment les gérer ?
Le système respiratoire du cheval constitue une mécanique complexe où chaque rouage contribue au bien-être et à la performance de l'animal. Une compréhension précise de ces mécanismes permet d'accompagner de manière adéquate son cheval que ce soit pour surmonter des problèmes respiratoires ou pour optimiser ses performances sportives. Cela inclut la gestion de sa capacité respiratoire, la recherche d'une meilleure endurance, et la minimisation du risque d'asphyxie musculaire liée à la fatigue.
Anatomie du système respiratoire du cheval :
- 1) et 2) Les narines et la cavité nasale
- 3) et 4) Le larynx et la trachée
- 5) Les bronches et les bronchioles
- 6) Les poumons
Les narines servent d'entrée principale pour l'air. Deux ailes osseuses permettent son dépoussiérage. Une fois inhalé, l’air se réchauffent et s’humidifie tout au long des voies nasales avant son passage dans les poumons. Ces structures sont cruciales pour filtrer les particules étrangères et prévenir l'atteinte des poumons par des agents pathogènes, allergènes et particules irritantes.
Le larynx, point de passage de l'air, contribue à la modulation vocale avec la présence des cordes vocales fixées au cartilage aryténoïde du larynx. La trachée, prolongement direct du larynx, facilite le passage de l'air vers les poumons. Les cellules ciliées et les glandes muqueuses présentes dans la trachée poursuivent la filtration et hydratation de l'air, garantissant un processus respiratoire optimal chez le cheval.
Les bronches, ramifications majeures issues de la trachée, transportent l'air vers les poumons par l’intermédiaire de conduits plus fins, les bronchioles. Ces dernières conduisent l'air aux alvéoles pulmonaires, où se déroule l'échange essentiel d'oxygène et de dioxyde de carbone. Les cellules ciliées présentes tout au long des bronches et bronchioles participent à la purification continue de l'air, assurant ainsi un processus respiratoire efficient.
Les poumons du cheval, qui occupent une part significative de la cavité thoracique, présentent une particularité anatomique avec un poumon gauche plus petit en raison de la proximité du cœur. La capacité pulmonaire moyenne varie généralement entre 10 et 15 litres d'air par inspiration, mais cette mesure dépend de la taille ou de la race du cheval mais aussi de son niveau d'entraînement.
Quelles sont les causes potentielles des problèmes respiratoires chez le cheval ?
Les problèmes respiratoires chez le cheval peuvent être déclenchés par divers facteurs, résultant souvent d'une combinaison de conditions environnementales, parfois de prédispositions génétiques et d'autres influences.
- Environnement et gestion des écuries :
- Prédispositions génétiques :
- Virus ou bactéries :
- Toux fréquentes
- Écoulements nasaux (jetage) – inflammation des voies respiratoires
- Difficultés respiratoires, à l’effort ou au repos – problèmes pulmonaires
- Diminution des performances sportives – diminution des capacités pulmonaires
- Modification du comportement alimentaire – perte d’appétit
- Posture anormale – extension d’encolure au repos pour faciliter la respiration
- Sifflements respiratoires
La qualité de l'air dans les écuries joue un rôle crucial. La présence de poussière, de moisissures ou une ventilation inadéquate peuvent irriter les voies respiratoires du cheval. L’hygiène des boxes est d’autant plus importante que ces zones sont très souvent mal ventilées. La poussière de la paille et du foin combinée à la fermentation ammoniacale de l’urine et des crottins est une combinaison particulièrement irritante, d’autant plus si votre cheval est sensible à divers allergènes tels que les spores de moisissures ou la poussière.
Certains chevaux peuvent être génétiquement prédisposés à des conditions respiratoires telles que l'asthme équin (également appelé syndrome d'inflammation des voies respiratoires).
Des agents pathogènes tels que des virus ou des bactéries responsables de bronchopneumonie peuvent déclencher des réponses inflammatoires. Dans ces situations, référez-vous à votre vétérinaire pour appliquer les traitements adaptés.
L’emphysème est une pathologie respiratoire complexe, souvent causée par une sensibilité aux allergènes environnementaux. La gestion de cette pathologie requiert des ajustements environnementaux, des modifications alimentaires et des thérapies spécifiques, nous avons un article dédié sur le sujet
https://www.equideos.fr/sports/blog/cheval-emphysemateux
Mon cheval présentent-ils des symptômes de problèmes respiratoires ?
Les problèmes respiratoires chez le cheval se manifestent à travers une gamme de symptômes subtils à évidents tels que :
L'identification précoce de ces signes est cruciale pour une intervention rapide et la mobilisation de son vétérinaire pour un diagnostic précis et un traitement approprié si nécessaire.
Comment soulager mon cheval qui présente des symptômes de problèmes respiratoires ?
Un environnement sain
- Aération suffisante
- Privilégier une litière dépoussiérée
- Purifier votre box : vous pouvez utiliser de l’asséchant et désinfectant
Vitasec + à l’eucalyptus
- Stocker le foin et la paille en dehors du bâtiment abritant les box
La nébulisation
Cette technologie précise permet d’administrer des médicaments ou des solutions directement dans les voies respiratoires, maximisant leur efficacité tout en minimisant les effets secondaires. Grâce à une humidification ciblée et une flexibilité de dosage, le nébuliseur offre une approche personnalisée, améliorant la respiration et la santé pulmonaire.
Lou, Cheffe produit chez ÉQUIDÉOS, vous présente le nébuliseur Sahoma, son utilisation et ses bénéfices sur la santé respiratoire à travers une courte vidéo à retrouver juste-ici :
https://youtu.be/1L-tbTkz3c8
Le pouvoir des plantes
Certaines plantes sont traditionnellement reconnues pour leurs vertus bénéfiques sur le système respiratoire, c’est le cas :
Il peut aider à apaiser les irritations des voies respiratoires, réduire la congestion et favoriser l'expectoration (l’élimination des sécrétions comme le mucus).
Il favoriserait le dégagement des voies respiratoires, réduirait la toux et pourrait aider à soulager la congestion.
Il pourrait apaiser les muqueuses irritées, aider à éliminer les sécrétions bronchiques et soulager la toux.
Elle pourrait renforcer la résistance du corps aux infections respiratoires, aidant ainsi à prévenir et à atténuer les symptômes.
Les produits Équidéos :
Le Bronchophyt
Aliment complémentaire en format granulé ou liquide, composé d'eucalyptus, de bouillon blanc et d'échinacée, idéal pour combattre les toux sèches.
Je découvre le produitLe Déos Protect CU
Aliment complémentaire en format liquide, pour sa double action de soutien à l'immunité et de soutien du système respiratoire, composé d'échinacée.
Je découvre le produitLe Bronchespect
Aliment complémentaire en format liquide, contenant du thym pour une action assainissante, idéal sur les chevaux ayant du jetage.
Je découvre le produitLe Friction toux
Gel de friction à appliquer autour des narines pour dégager les voies respiratoires. Ce gel est composé d'huiles essentielles, d'eucalyptus et de thym.
Je découvre le produitLe Bronchonebul
À administrer en nébulisation, composé d'eucalyptus et de thym, pour une action antibactérienne, antivirale et antifongique
Je découvre le produitBibliographie :
1) Afonso, A.F.; Pereira, O.R.; Cardoso, S.M. Health-Promoting Effects of Thymus Phenolic-Rich Extracts: Antioxidant, Anti-inflammatory and Antitumoral Properties. Antioxidants 2020, 9, 814. https://doi.org/10.3390/antiox9090814
2) Cermelli, C., Fabio, A., Fabio, G. et al. Effect of Eucalyptus Essential Oil on Respiratory Bacteria and Viruses. Curr Microbiol 56, 89–92 (2008). https://doi.org/10.1007/s00284-007-9045-0
3) Jean-Paul Billot, Verbascum thapsus au crible de sa pathogénésie, La Revue d'Homéopathie, Volume 8, Issue 4, 2017, Pages 192-203, ISSN 1878-9730, https://doi.org/10.1016/j.revhom.2017.10.019.
4) Hudson, James, and Selvarani Vimalanathan. 2011. "Echinacea—A Source of Potent Antivirals for Respiratory Virus Infections" Pharmaceuticals 4, no. 7: 1019-1031. https://doi.org/10.3390/ph4071019