Dermite, dermatite, gale d’été, gratte… Tous ces noms désignent une seule et même maladie : La Dermite Estivale Récidivante des Équidés (ou DERE). Liée à la présence de moucherons et insectes piqueurs, cette maladie saisonnière apparaît au printemps, s’intensifie en été et disparaît progressivement en automne. On fait le point sur les solutions de prévention à mettre en place pour lutter contre cette maladie difficile à soigner une fois installée.
La DERE, qu’est ce que c’est ?
La dermite estivale récidivante des équidés est une maladie inflammatoire de la peau due à une allergie à la salive de moucherons du genre culicoïdes (les petits moucherons qui volent en essaim, plutôt en fin de journée et quand il fait chaud). Cette maladie chronique est l’allergie de peau la plus fréquente chez les chevaux, avec une prévalence de 1 cheval sur 10 en France.
Les premiers signes cliniques sont l’apparition de boutons à la base de la crinière ou en haut de la queue. Ces boutons sont difficiles à repérer puisqu’ils disparaissent dès que le cheval commence à se gratter. On repère plus facilement la deuxième phase de signes cliniques de cette maladie, à savoir une apparition de croûtes au niveau des crins et de la queue, une perte de poils partielle et des crins cassés. En cas de fortes démangeaisons, le cheval peut se gratter jusqu’à se mettre la peau à vif.
Dans un premier temps, la DERE à tendance à disparaître en automne pour revenir au printemps chez les chevaux qui en sont atteints. Cependant, cette maladie à tendance à évoluer vers une forme chronique au fil des années. Les lésions ne disparaissent alors plus durant l’hiver, la peau s’épaissit et les poils ne repoussent plus.
Toutes les races de chevaux peuvent être touchées par la DERE. Il semblerait cependant que certaines races (islandais, cheval de trait…) soient prédisposés génétiquement à développer cette maladie (même si, à ce jour, aucun gène impliqué n’a été identifié). Les premiers symptômes apparaissent généralement entre l’âge de 2 et 6 ans.
L’environnement du cheval, un facteur de risque important
Les culicoïdes femelles, responsables de la DERE, sont majoritairement présentes du printemps à l’automne, lorsque les températures sont comprises entre 15 et 35 degrés. On les retrouve principalement autour des zones humides (étangs, marais, bacs à eau), tout particulièrement à la tombée de la nuit, entre 19 et 22 heures.
Ces moucherons vivent dehors et ne rentrent que très peu dans les bâtiments. Ils fuient également les vents forts et la pluie. Une zone sèche, une haute altitude, un bord de mer ou encore un box dans un bâtiment sont donc des facteurs défavorables à la présence de ces insectes.
Comment prévenir cette maladie ?
Lorsqu’il n’est pas possible d’agir sur l’environnement du cheval, il existe différents moyens de prévention pour lutter contre la DERE.
- Nettoyer régulièrement les bacs à eau présents dans les pâtures
- Couvrir son cheval avec une couverture intégrale anti-insectes. Le cheval devra alors porter sa couverture en continu, tout au long de la saison à risque.
- Utiliser un répulsif apaisant les démangeaisons. L’ EQUIDERMIT GEL procure un soulagement instantané de l’irritation en apaisant les zones touchées. Il contient de la consoude, naturellement riche en allantoïne et en mucilage, qui ont pour propriété d’adoucir et de réparer les peaux rugueuses et brisées. L’effet calmant de l’argile, également contenue dans le produit, atténue les démangeaisons tandis que les extraits d’algues, l’huile d’argan et les alginates créent une barrière protectrice contre les insectes et les allergènes extérieurs. L’huile essentielle de citronnelle aide à repousser les insectes.
En conclusion
La Dermite Estivale Récidivante des Équidés est une maladie saisonnière présente de mars à octobre, pouvant devenir chronique au fil des années. Il existe peu de traitements médicamenteux pour soigner cette maladie, et ceux-ci ont une efficacité aléatoire d’un cheval à un autre. Un vaccin a également été développé par une équipe de recherche mais n’est actuellement pas commercialisé. Le meilleur moyen de lutter contre cette maladie reste donc la prévention environnementale et matérielle.
Louise JEGARD
Chef de Produit Équidéos