Comment nourrir mon vieux cheval ?

Tôt ou tard, il faut se rendre à l’évidence, nos chevaux ou poneys deviendront vieux … Et se posera la question de leur alimentation : perte d’état l’hiver, dentition fatiguée, maladie de cushing et risque de fourbure, … Autant de problématiques dont ils pourront être victimes et pour lesquelles il faudra trouver des solutions ! Et si, tout simplement, il existait un aliment réellement adapté pour nos papys ?
C’est ce que propose Équidéos, et j’ai testé cet aliment pendant 6 mois sur mon vieux cheval de 32 ans. Aujourd’hui, c’est l’heure du bilan, l’occasion de faire le point sur cet essai et sur les points importants à ne pas négliger pour fournir à nos vieux chevaux un régime adapté !

Vieux à partir de quel âge ?

Et oui ! C’est la question de base ! Et pour avoir un avis d’expert, j’ai posé cette question à mon vétérinaire et voici sa réponse : «J’utilise cette terminologie pour les individus entre 16 et 22 ans, période de leur vie où peuvent commencer à apparaître de petits changements physiologiques ».

Quels sont ces changements ?
- L’état général de la denture. Il détermine la capacité du cheval à profiter au maximum de l’alimentation donnée.
- Le vieillissement général de toutes les cellules et tous les organes, ce qui engendre un ralentissement de la physiologie. Cela se traduit, par exemple, par une digestion moins efficace.
- La présence de poils blancs mélangés, notamment autour des yeux et dans la robe elle-même, le creusement des salières, voire un dos ensellé.

Problématique n°1 : Mon cheval n’a (presque) plus de dents …

Tant que le cheval dispose d’une table dentaire qui lui permet de mastiquer correctement des aliments normaux, vous pouvez lui laisser une alimentation classique.

En revanche, lorsque la table dentaire va devenir irrégulière, par exemple par la perte de dents controlatérales, ayant pour conséquence de rendre la mastication des grains ou des granulés plus difficile, je vous conseille de lui proposer une alimentation adéquate, par exemple un mash.

Vous pouvez y intégrer du foin de luzerne qui, du fait d’une forte teneur en légumineuses, est plus riche en protéines que d’autres foins plus riches en graminées. Ces protéines lui sont indispensables pour régénérer ses tissus.

Problématique n°2 : Mon cheval perd de l’état l’hiver.

• D’une alimentation cellulosique + +.
• D’un apport énergétique faible.

Cela se traduit par :
- Un faible apport en sucres.
- Un gros apport en fibres (cellulose) qui lui permet, entre autres, de se réchauffer, en particulier à l’approche de l’hiver.
- Un gros apport de matières grasses (les lipides constituent une énergie lente).
- Un apport de protéines de très bonne qualité sous forme d’acides aminées.

Il est un principe qui vaut pour l’alimentation des chevaux de tous les âges : plus la composition d’un aliment fait appel à des matières premières différentes, plus on a de chances de donner une alimentation équilibrée.

Pour un vieux cheval, il est intéressant d’utiliser des aliments de type complémentaires de fourrage. Ce point est d’autant plus vrai que, comme je l’ai précisé ci-dessus, leurs besoins sont très spécifiques.

Le MASH LIGHT : Ce que j’en ai pensé !

L’heure du bilan à sonné !
Chez Équidéos, le produit adapté pour les vieux chevaux s’appelle le MASH LIGHT. Voici ces principales caractéristiques techniques :

• Il contient un apport important, donc intéressant, de cellulose (20.50%), en plus, bien entendu, de celui contenu dans le foin distribué à votre cheval quotidiennement. Ce fort pourcentage de cellulose permet de sécuriser la digestion au maximum. En effet, la cellulose est le meilleur moyen de favoriser le transit digestif.
• Il y a peu d’amidon (3.8%). C’est intéressant car ce sont des chaînes de sucre très longues qui nécessitent beaucoup de fonctions enzymatiques avant d’être suffisamment dégradées pour être absorbées ensuite par l’intestin. Trop d’amidon en digestion secondaire dans le gros intestin, à cause de fonctions digestives trop faibles dues à la fatigue et/ou de l’âge de votre cheval, peut créer des coliques récidivantes avec des ballonnements.
• L’apport de matières grasses (7.40%) qui seront utiles à votre vieux cheval s’il rencontre un problème de santé et surtout pour la qualité de ses phanères (poils, crins, corne). L’apport en matières grasses permet notamment au cheval d’avoir un poil hydrophobe et, d’autre part, de constituer une petite masse graisseuse sous cutanée le protégeant du froid. Elles servent d’énergie lente et utilisable au long cours.

Au niveau de l’essai, celui-ci a été très concluant :

J’ai commencé à donner le MASH LIGHT en sortie d’hiver, Papy était encore au box la nuit et il sortait la journée dans son paddock.
J’ai opté pour la ration suivante :
- Environ 8 kg de foin par jour (sachant que la totalité n’était pas mangée pour cause de « problèmes dentaires » : Papy « suce » le foin pour pouvoir l’ingérer …).
- Un peu d’herbe verte au paddock pour le moral !
- 8 litres de MASH LIGHT distribués en 2 repas (4 litres le matin et 4 litres le soir)

Au niveau de mon organisation, comme Papy a beaucoup de difficultés à « mâcher » les aliments « durs », j’ai choisi de lui donner le MASH LIGHT mouillé (sous forme de mash). Donc 30 min avant la distribution, je rajoutais 2 litres d’eau chaude (voir tiède) aux 4 litres de MASH LIGHT, ainsi tous les granulés se délitaient, les flocons de carottes se ramollissaient et le tout formait une belle bouillie !

Au niveau de l’appétence, Papy n’a pas eu l’ombre d’un doute avant d’engloutir sa première ration (les flocons de carottes sûrement !).

Enfin, au niveau de l’état général, le MASH LIGHT additionné à l’herbe de printemps (et un bon pansage dès les beaux jours revenus pour enlever les touffes de poils « d’hiver » récalcitrantes) ont permis à Papy de retrouver le physique de sa jeunesse (ou presque !). J’ai noté qu’il s’était arrondi et que son poil avait un aspect plus brillant.

Si vous aussi vous souhaitez le tester, c’est par ici : MASH LIGHT

Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos