Choisir le bon aliment

La quantité d’aliments qu’un cheval doit ingérer par jour dépend de sa race (les chevaux près du sang, plus nerveux mangent un peu plus), de son modèle (un shetland mange plus proportionnellement à son poids qu’un percheron), de son poids, de son état physiologique (en croissance, lors du cycle de reproduction, en fonction du travail, etc.) … La quantité varie également en fonction du type d’aliment proposé : si un cheval est nourri seulement ou à plus de 90 % avec de l’herbe (au pré), ou du foin, il consomme plus que si sa ration se compose à 40 % de ce que l’on appelle des concentrés (granulés, céréales, etc.).

Pour savoir combien un cheval consomme, il faut toujours se référer à la matière sèche ingérée, c’est-à-dire tous ce que contient l’aliment, abstraction faite de l’eau. En effet, comparer une quantité d’herbe à celle d’un enrubanné ou celle d’un foin est impossible en kilo d’aliment, puis que l’herbe contient 80 % d’eau, l' enrubanné environ 50 % et le foin seulement 15 %. Pour ingérer la même quantité d’aliment utile que dans 1 kg de foin, il faut consommer 4 kg d’herbe et 2 kg d’enrubanné.

Qu’est-ce qu’un fourrage ?

Un fourrage est un aliment riche en cellulose, mais peu en énergie. Le cheval est un herbivore, et sa ration doit donc toujours se composer de beaucoup de fourrage. Parmi les fourrages, on classe l’herbe, le foin et l’enrubanné. La paille et les carottes rentrent également dans la catégorie des fourrages, mais à la différence de l’herbe et de certains foins, elles ne peuvent ni l’une ni les autres suffire à nourrir un cheval au repos.

Sauf s’il est haché menu ou incorporé à un aliment composé, un fourrage est consommé lentement par le cheval, car il doit le mastiquer avant de l’avaler. Cette opération prend du temps, occupe le cheval, et nécessite de saliver beaucoup, ce qui a un effet positif sur la digestion (et le moral !).

Qu’est-ce qu’un concentré ?

Les concentrés sont des aliments riches en énergie et en divers autres composants nutritionnels. Compte tenu de leur texture généralement fine, ils sont peu mastiqués et donc consommés beaucoup plus vite que le fourrage.

Les céréales (comme l’avoine, l’orge, le maïs, etc.), les protéagineux (soja, lupin) et les graines en général, sont des aliments simples qui rentrent dans cette catégorie, mais ils contiennent chacun des nutriments différents. Aucun ne contient tous les nutriments indispensables, plusieurs doivent donc être associés pour couvrir les besoins nutritionnels globaux du cheval.

Les granulés, floconnés , etc. sont des aliments composés rentrant également dans la catégorie des concentrés. Ils ont la particularité d’être plus équilibrés, puisqu’ils sont formulés à partir de divers aliments simples, généralement pour apporter ce qui permet de compléter le fourrage servant de base à l’alimentation du cheval.

Les concentrés, quels qu’ils soient, doivent représenter une part minimale de la ration d’un cheval. Ils peuvent être totalement absents de cette ration chez un cheval adulte au repos complet ou qui ne fournit aucun travail. Dans ce cas, de l’eau et un complément minéral vitaminé suffisent à compléter l’herbe du pré ou un bon foin.

Litres ou kilos ?

Cette distinction concerne plutôt les concentrés ou les fourrages coupés courts ou présentés en cube.  La mesure pratique de distribution des aliments est plus souvent le litre (qui ne nécessite pas de balance !) que le kg.

Mais le problème est que tous les aliments ne contiennent pas le même nombre de grammes par litre ! Il est donc risqué de remplacer un litre d’aliment par le même volume d’un autre. Les granulés pour cheval adulte contiennent généralement environ 600 grammes par litre. Les floconnés sont plus légers et contiennent plutôt 450 grammes par litre. Pour les aliments simples, le poids par litre varie entre 350 et 750 grammes par litre selon les aliments, et selon leur présentation.

Et vous, pour vos chevaux, préférez-vous une alimentation dite « traditionnelle » ou la simplicité d’un aliment industriel ?