Connu pour ses vertus émollientes et rafraîchissantes, le mash reste ponctuellement une valeur sûre de l’alimentation de nos chevaux.
Recette à l’ancienne cuite à feu doux ou mélange industriel adéquat, ce mets fait office de repas léger, appétent et compensateur des pertes en eau. Et parce qu’il ne faut pas rompre avec les traditions anciennes (ou au contraire y revenir avec raison), j’ai décidé de distribuer à mes chevaux un repas de mash au moins une fois par semaine.
Alors, bonne décision ? Comment préparer un mash maison ? Je réponds à toutes vos questions !
Le mash ? Une tradition ancienne, l’occasion de faire un peu d’histoire
Le mash trouve son origine en Angleterre et signifie « purée », « pâtée », « bouillie ».
Ces habitudes de repas cuit dans un grand volume d’eau ont d’abord été adoptées dans l’hexagone au cœur des écuries de courses.
Les entraîneurs se sont calqués sur leurs homologues anglais à la fin du XIXe siècle et distribuaient les mashes de manière plus intense en hiver afin d’éviter l’échauffement dû à une forte présence d’avoine dans les rations, et également en période d’entraînement, après les courses, lorsque les chevaux ont besoin de récupérer.
Quel est l’intérêt de donner du mash à mon cheval ?
Les raisons de distribuer du mash à votre cheval sont multiples
- La saison.
- L’importance du travail.
- Un repos obligatoire.
Attention cependant (notamment pour les chevaux au travail) : le mash convient bien pour soulager l’organisme de votre cheval car les aliments proposés dans le mash sont plus digestes et l’apport de son permet d’avoir un effet légèrement laxatif (et donc détoxifiant), par contre, si on compare une ration de mash et une ration standard, la ration de mash est souvent moins nutritive que la ration distribuée les autres jours.
En effet, pour un cheval de sport, un mash traditionnel, dont les céréales ont bien gonflé, représente une ration d’environ 10 litres soit 4 litres d’aliment sec alors que, d’ordinaire, les chevaux qui réalisent des efforts intenses mangent entre 6 et 8 litres d’aliment par repas.
De mon côté, pour être sûre de ne pas commettre d’erreur, j’ai fait le choix de distribuer le repas de mash la veille des jours de repos.
Faut-il préparer son mash soi-même ?
La « cuisine » de votre mash offre un panel de recettes basées sur la ration et les usages respectés par des générations de soigneurs et d’hommes de cheval. Par exemple, le Manuel de l’éleveur étalonnier rédigé par le vicomte de Poncins, directeur du Haras du Pin dans les années 1950, préconisait une ou deux formules de base.
En lisant ce livre, j’ai constaté que les tous les grains (ou l’enveloppe extérieure du grain pour le son) sont largement additionnés d’eau. Suivant les recettes, cette eau sert de support à une cuisson ou s’utilise simplement versée chaude sur le grain. Elle permet une macération qui hydrate et assouplit le cœur du grain.
Monsieur de Poncins précisait ensuite que l’on pouvait faire entrer dans la préparation toutes sortes d’ingrédients dont les fourrages coupés (paille, foin), des féveroles concassées (type de fèves riches en protéines), de la fleur de luzerne qui donne de l’arôme, de la levure de bière (vitamine B), de la graine de lin (acides gras essentiels). Le sel, ou le sulfate de soude (rafraîchissant, laxatif), le son (fibres), venaient compléter la mixture.
Il faut noter que la graine de lin à toujours fait l’objet d’une attention particulière. Il est en effet préconisé de la faire cuire, avec les céréales ou à part, de façon à former une gelée qui sera ajoutée au mélange au son.
Le but recherché par cette tradition ancienne était de cuire l’amidon des céréales. La cuisson permet de briser les chaînes carbonées des molécules d’amidon pour les réduire en sucres simples. Un peu comme si l’on réalisait une prédigestion pour soulager l’intestin grêle de la délicate digestion des céréales crues. De son côté, le son de blé avait pour but principal d’éponger le jus de cuisson. Les manuels de l’époque décrivent souvent une distribution quotidienne de son. En ce qui concerne la graine de lin, son effet émollient atténue l’inflammation, notamment digestive.
Pour finir, en matière de coût, la réalisation d’un mash « maison » permet de réaliser des économies sur l’achat des matières premières. Cependant, il faut y additionner les dépenses occasionnées par la cuisson et par l’élaboration (un peu plus longue que pour un mash prêt-à-l’emploi).
Je n’ai pas le temps de préparer un mash moi-même / Je ne trouve pas les matières première nécessaires …
Pas de panique ! Vous trouverez chez Équidéos plusieurs formules de mash prêt-à-l’emploi :- Une formule de base qui convient à tous les chevaux et à laquelle on peut, éventuellement, rajouter des matières premières) : le MASH PRO .
- Une formule enrichie en plantes et herbes aromatiques : le MASH EQUIDEOS .
- Une formule sans céréales et riche en fibres pour les chevaux au repos ou sujets aux ulcères : le MASH LIGHT .
Bref, vous avez l’embarras du choix !
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos