Votre programme d’entraînement doit progressivement vous préparer aux différentes exigences inhérentes à la compétition : réussir un parcours d’obstacles, dérouler une reprise de dressage, réaliser les figures imposées en voltige … Il comprend donc aussi bien les exercices techniques qu’un travail de fond vous permettant d’améliorer votre souplesse, votre condition physique, votre équilibre et votre assiette.
L’œil indispensable d’un moniteur ou d’un entraîneur vous permettra de progresser dans le bon sens. Attention : pour être efficace, l’entraînement doit être régulier. Plusieurs heures de pratique par semaine sont parfois nécessaires pour former un couple performant. A vous de vous organiser au mieux, en fonction de vos disponibilités. Avec le légitime sentiment « d’être prêt », vous aborderez la compétition plus sereinement et dans les meilleurs conditions pour réussir !
Quelle que soit la discipline qu’il souhaite pratiquer en compétition, il est des fondamentaux que chaque cavalier doit posséder. Ainsi, une assiette liante, un équilibre stable et une utilisation précise des aides sont indispensables pour maîtriser sa monture aux trois allures. La pratique régulière de séances de mise en selle et d’école des aides vous permet de vous améliorer tout au long de l’année.
Travail de fond
- Assiette et équilibre.Au moins une fois par semaine, ou quelques minutes à chaque séance, travaillez sans étriers aux trois allures pour travailler votre liant, la descente de vos jambes et votre décontraction.
Renforcez votre équilibre grâce au travail en terrain varié, qui développera vos réflexes et votre coordination motrice.
Stabilisez votre équilibre sur vos étriers aux trois allures, en franchissant des barres au sol ou des cavaletti éloignés les uns des autres ou séparés d’une ou deux foulées seulement.
Le travail sur le plat constitue la base de toutes disciplines.
Exercez-vous à conduire votre monture précisément en matérialisant des exercices dans la carrière : barres au sol pour encadrer un doubler, plots en plastiques pour définir une courbe … Apprenez à utiliser vos mains, vos jambes et votre assiette en respectant un tracé précis.
Variez les transitions. A tout moment, vous devez maîtriser les allures de votre monture : à vous de travailler les transitions d’une allure à une autre, et au sein d’une même allure. Au début, espacez vos demandes, puis rapprochez les exercices, dont la réussite signe la parfaite écoute de votre cheval.
En compétition, entre la reconnaissance du parcours, la détente et l’épreuve elle-même, vous devez tenir la forme !
Montez régulièrement en variant les activités pour travailler votre souffle et votre souplesse.
Pratiquez d’autres sports et/ou d’autres disciplines équestres complémentaires.
Le parcours de saut d’obstacles
Une fois à l’aise dans le franchissement d’obstacles isolés ou placés sur une ligne, vous devez vous préparer à enchaîner un parcours de plusieurs obstacles aux profils variés (verticaux, oxers, spas, mur …), des lignes et des combinaisons.
Travaillez l’enchaînement de trois ou quatre sauts de faible hauteur pour vous concentrer totalement sur la précision du tracé. Encadrez celui-ci de repères visuels pour anticiper vos trajectoires et aiguiser votre regard.
Exercez-vous sur des barres au sol, puis sur de petits obstacles à répéter ou à varier le nombre de foulées entre deux sauts en ligne droite, afin de maîtriser la vitesse et l’amplitude des foulées de votre monture.
Franchissez tous les profils d’obstacles rencontrés en compétition dans le calme, mais ne sautez pas trop haut afin de ne pas entamer la fraîcheur de votre cheval.
Entraînez-vous à réaliser des parcours soignés. Débutez votre enchaînement par un grand cercle, au galop actif et en équilibre. Abordez chaque obstacle au centre, perpendiculairement. Dessinez des courbes larges entre les sauts en anticipant le tracé du regard. Utilisez les courbes pour contrôler la cadence de votre monture. Terminez le parcours par un cercle large pour ralentir dans le calme. Si vous appliquez ces consignes à chaque parcours, vous être prêt à aborder la compétition !
La reprise de dressage
En concours complet et en dressage, vous devez dérouler une reprise de mémoire, en respectant le tracé exact de chaque figure.
Apprenez à effectuer chaque mouvement de la reprise individuellement, tout d’abord au pas, pour être précis, puis dans l’allure de la reprise. Veillez toujours à l’impulsion et à la décontraction de votre monture.
Afin de gagner en précision, prenez systématiquement une lettre du manège comme point de repère lorsque vous réalisez une figure. Enchaînez plusieurs exercices à la suite (un cercle, puis une transition au pas et enfin un départ au galop).
Déroulez votre reprise complète à l’entraînement, en soignant votre position. Contrôlez l’impulsion de votre monture avec votre assiette et vos jambes durant chaque mouvement. Faites-vous jugez par votre enseignant pour vous améliorer. Une vidéo de votre prestation peut vous aider à prendre conscience de vos erreurs et vous aider à progresser !
L’épreuve de cross
Si vous souhaitez participer à un concours complet, vous devez aussi vous entraîner à monter en épreuve de cross.
Apprenez à franchir les différents profils d’obstacles naturels que vous rencontrerez : tronc, obstacle de volée, directionnel, gué, contre-haut, contre-bas, fossé.
Exercez-vous à contrôler votre monture à la vitesse requise sur un parcours en compétition, chronomètre à l’appui !
Enchaînez des parcours de cross dans votre club, mais aussi sur un autre terrain, afin de renforcer votre expérience et celle de votre monture.
Rien ne sert de vouloir à tout prix remporter une épreuve ou se qualifier pour un championnat dès sa première année en compétition. En cas d’échec, votre motivation risquerait d’en prendre un coup … Fixez-vous plutôt l’objectif de vous faire plaisir et de réussir un parcours maîtrisé … la victoire sera peut être à la clé !
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos