Adapter la ration de cheval atteint d'unlcère

Aujourd’hui, le cheval évolue dans des périmètres relativement restreints, lui offrant une flore moins variée, donc partiellement déséquilibrée tant en apport énergétique, protéique que vitaminique et minéral. La qualité intrinsèque des fourrages qu’il consomme dépend de quatre principaux facteurs : du climat, de la saison, du terroir et de son bon entretien dans le temps.

Aussi, pour pallier cette variabilité, et donc assurer au cheval une bonne santé générale, il est nécessaire de le supplémenter, un aspect hélas trop souvent négligé par les propriétaires …


Mes propos concerne aujourd’hui un cheval à l’entretien (c’est-à-dire un cheval adulte qui régénère juste régulièrement et naturellement l’ensemble de ses cellules), par opposition à un cheval en croissance, ou dans un état de vieillissement avancé, ou encore souffrant de pathologie, lequel nécessitera des supplémentations beaucoup plus spécifiques.


Dedans, il y a quoi ?

Quelle que soit la forme sous laquelle la pierre de sel se présente (simple pierre, seau ou gros bloc), l’équidé y trouve les minéraux et les vitamines dont il a besoin, et certains produits contiennent en plus des glucides (sucres) et des acides aminés. Ceux-là revêtent un intérêt pour des chevaux en croissance par exemple. En revanche, des acides aminés sont à proscrire s’agissant de sujets en fourbure ou prédisposés à l’être.

Parmi les minéraux, le cheval doit pouvoir trouver dans son alimentation, en quantité régulière, des macro-éléments : calcium, phosphore, magnésium, sodium et potassium. Pour ces raisons, la mise à disposition de pierres à lécher échappe à toute saisonnalité. Quant aux oligo-éléments tels que le fer, zinc, cuivre, manganèse, iode, sélénium, etc., fut-ce dans d’infimes quantités, ils sont indispensables au cheval car sont organisme ne les produit pas. A noter que ces oligo-élements ne sont pas présents dans toutes les pierres à lécher, d’où l’intérêt de lire la composition.

La consommation

Les pierres à lécher blanches comprennent en général uniquement des macro-éléments et ont un goût salé, ce qui favorise une autorégulation de leur consommation, le cheval étant souvent peu friand de sel.

Un équidé à l’entretien qui en mangerait avec avidité (exemple : plus d’un kilo par jour) court d’ailleurs le risque de déclencher une petite diarrhée car l’ingestion excessive de sel induit un abreuvement trop important. D’autre part, ce comportement peut révéler un indicateur de carence profond et/ou déjà ancien.

En revanche, le goût sucré des pierres minérales mélassées les rend bien plus appétentes. Donc, si vous n’avez qu’un cheval, il est conseillé de vérifier sa consommation et parfois préférer de ne pas lui laisser ce complément en permanence, pour lui éviter d’en consommer trop d’un coup. Dans cet esprit, la consommation d’un cheval au travail peut être supérieure à celle de celui à l’entretien, tout simplement parce qu’il va compenser ses pertes en sudation.

Pour les chevaux au régime, et à la période où l’herbe est la plus riche (avril à juin, et en septembre), il faut veiller à ce que leur pierre à lécher soit composée de vitamines et minéraux, amis avec une très faible teneur en protéines (environ 0.5%) et exempte de matières grasses.


Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos