Dans le cas du cheval au travail et en box, il est de coutume de le tondre pour des raisons pratiques : il sue moins pendant les séances et sèche plus vite après. C’est un choix, pas une obligation : les trotteurs ne sont pas tondus, ils vivent au pré et portent une couverture.
Cependant, ce n’est pas une solution pratique car, avant de monter, il faut retirer la terre et, après la séance de travail, il faut doucher le cheval, utiliser les infrarouges pour le sécher correctement et gagner du temps.
Conseil n°1 : Tondre au bon moment !
Une astuce de grand-mère qui s’est vérifiée : tondre en lune descendante permet de limiter la repousse du poil !
Vous pouvez tondre votre monture partiellement ou intégralement, mais attention à bien lui laisser ses vibrisses (les poils du menton) afin qu’elle puisse conserver toutes ses facultés tactiles. En matière de tonte partielle, vous pouvez opter pour celle dite « de chasse », qui laisse le dos poilu. Ou ne pas tondre les membres pour que l’eau puisse ruisseler le long des fanons. Dans tous les cas, si votre cheval à les membres trempés ou si vous les douchez, essuyez-les avec une serviette propre et sèche.
Étant donné que vous graissez les peignes de votre tondeuses, pensez à dégraisser les poils une fois la tonte finie. Pour ce faire, vous pouvez utiliser du vinaigre blanc (le même qui ôte le calcaire de votre bouilloire !). Ensuite réalisez un bon pansage pour faire disparaître tous les petits poils qui restent, grattent et chatouillent.
Conseil n°2 : Couvrez à la juste mesure
Une fois le cheval tondu, il est impératif de le au box pour compenser la perte de poils. L’idéal serait de prendre sa température chaque matin, laquelle varie en moyenne entre 37.4°C et 37.8°C. Si un matin vous constatez que la température a chuté à 37°C, il faut couvrir davantage votre monture. Sinon, vous pouvez aussi passer le dos de votre main sur le dos de votre cheval : si c’est froid, il faut le couvrir davantage. Si le poil est piqué (sorte de chair de poule), il faut également mettre une couverture plus chaude à votre cheval.
De même, lorsque vous le montez, il faut lui mettre un couvre-reins durant l’échauffement, soit 20 à 30 minutes pendant lesquelles les muscles vont chauffer. Vous le découvrez ensuite durant la période de travail et lui remettez le couvre-rein dès que vous avez fini, pour qu’il ne prenne pas froid.
Conseil n°3 : Assurez son confort au box
Le cheval ne craint pas le froid s’il a son poil originel ou s’il est couvert. Sa zone sensible est le dos. Mettre un couvre-cou n’est pas indispensable pour le protéger du froid. Cela permet simplement de limiter la repousse du poil. Je vous recommande d’ailleurs de laisser le battant supérieur de la porte de box ouvert. Sous prétexte que nous avons froid, nous pouvons être tentés de fermer entièrement la porte du box, mais attention, son air est vicié. Coupez l’arrivée d’eau, disposez un seau avec de l’eau propre et fraîche, et laissez circuler l’air pour ventiler le box. Le cheval, poilu ou suffisamment couvert, saura trouver sa place pour être à son aise.
Conseil n°4 : Méfiez-vous de la météo !
Bien que le cheval ne craigne pas le froid, il peut être sensible à certains aspects de la météo comme la conjonction du vent et de la pluie. Le vent seul, en revanche, reste supportable pour lui lorsqu’il est au pré : il se met fesses au vent pour protéger sa tête et brouter tranquillement.
La pluie seule n’est pas une contrainte non plus. Quant à la neige, elle transforme le paddock en terrain de jeu où le cheval peut farfouiller pour trouver de l’herbe. Mais ne l’abandonnez pas toute la journée : s’il a l’habitude du box, il pourrait le vivre comme un calvaire.
Enfin, faites attention s’il a gelé car le sol du paddock devient irrégulier et il existe un véritable risque de blessure.
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos