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Votre cheval souffre d’emphysème (désormais appelé maladie obstructive chronique) ? Il tousse régulièrement ? Votre vétérinaire vous a donc sûrement sensibilisé sur les mesures à prendre concernant son environnement et son alimentation.
Pour ne rien oublier, je vous propose une petite synthèse des mesures essentielles à prendre pour garantir à votre cheval un meilleur confort de vie.
L’emphysème : Qu’est-ce que c’est ?
Lorsque l’on est propriétaire d’un cheval emphysémateux, on est en droit de se poser cette question (surtout que parfois les explications ne sont pas des plus claires). Alors concrètement, l’emphysème ça consiste en quoi ? Quelle en est la cause ? Quelles en sont les conséquences ?
L’emphysème débute souvent par une toux forte et prolongée provoquée par une réaction de l’organisme à l’inhalation de particules étrangères (poussières, moisissures) induisant une réponse inflammatoire.
Cette réaction inflammatoire a deux conséquences :
- La toux qui va provoquer l’explosion (irréversible) des alvéoles pulmonaires.
- La production de mucus qui va obstruer les bronches, rendant la respiration plus difficile.
Avec le temps et les crises, les poumons se retrouvent partiellement détruits, et donc inefficace : leur capacité à oxygéné correctement le sang diminue, ce qui rend le cheval intolérant à l’exercice.
Les conséquences de l’emphysème sont donc les suivantes : des crises d’accès de toux, des jetages, une intolérance à l’effort et une dyspnée respiratoire.
Mesure n°1 : Adapter l’environnement du cheval emphysémateux
Si votre cheval est emphysémateux, l’idéal pour lui sera de vivre dehors : Un cheval emphysémateux vit beaucoup mieux dans un milieu contenant moins de poussières et de particules en suspension dans l’air.
Cependant, dans certains cas, cela n’est pas possible. Je vous conseille donc de veiller à certains paramètres : le box devra être bien aéré et ne pas trop communiquer avec celui du voisin afin de limiter la circulation de poussières lors du paillage par exemple. Un box placé près de la sortie de l’écurie peut être une bonne solution (attention, s’il se trouve en plein courant d’air la solution ne sera pas idéale …).
La litière peut également représenter une source d’inconfort et augmenter la fréquence des crises à cause des acariens, de la poussière ou de l’ammoniac qu’elle renferme. Il est donc conseillé d’utiliser des litières dites de « substitution ».
Cette option permet de limiter les particules en suspension mais pour être totalement adaptée, elle doit être suffisamment bien entretenue pour éviter l’accumulation des crottins et de l’urine (odeurs d’ammoniac).
Mesure n°2 : Adapter l’alimentation du cheval emphysémateux
Il est préférable de distribuer à un cheval emphysémateux un foin exempt de poussière. Aussi, je vous conseille de distribuer du foin mouillé, suspendu à un filet à l’entrée extérieur du box qui pourra être progressivement remplacé par du foin enrubanné, plus humide et moins poussiéreux.Certains chevaux emphysémateux toléreront mal les rations de concentrés. Le peut donc devenir une solution intéressante.
Pour conclure, je vous conseille de mettre en place ces mesures le plus tôt possible, une fois le diagnostic posé, de manière à permettre de diminuer au maximum les crises ce qui permettra au cheval de conserver un potentiel respiratoire maximale le plus longtemps possible.
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos
