Votre cheval doit bien sûr être au mieux physiquement et moralement pour le concours. Ce n’est pas dans les quinze jours avant le concours que vous allez le dresser ou lui apprendre les mouvements. Vous devrez le travailler pour qu’il soit souple et tonique, attentif, soumis et expressif. Le programme pour atteindre cet objectif dépend de votre cheval (son caractère, son expérience, son âge, son état physique) et des conditions de travail dont vous disposez.
De toute façon, vous devez chaque jour bien détendre votre cheval pour l’avoir rond, souple et tonique grâce à tous les exercices qui permettent d’obtenir cette attitude. Une séance quotidienne commence par au moins 10 minutes de pas avant de mettre le cheval dans les aides. Selon le niveau de dressage du cheval, vous pouvez enchaîner avec un travail latéral au pas. Trottez ensuite votre cheval dans une bonne cadence, un bon équilibre en le gardant bien rond. La détente au galop approfondit le travail de par le mécanisme même de cette allure : en faisant des variations fréquentes d’amplitude dans le galop, vous allez sentir le cheval de plus en plus disponible, en avant et dans le degré de rassembler qui correspond à son niveau. Dans ce travail au galop, veillez à la rectitude et n’hésitez pas à mettre en épaule en avant sur la ligne droite. Il faut avoir le sentiment de rondeur. Pensez également à faire des pauses régulières, essentielles pour la récupération musculaire. Quand votre cheval est détendu, toute la musculature est disponible, décontractée. Vous pouvez alors commencez à enchaîner des mouvements et à demander davantage de soutien et d’expression dans le travail.
Après la détente
Vous pouvez alors travailler les mouvements et les enchaînements de vos reprises en étant aussi perfectionniste que possible (toujours dans le calme). Avec l’aide d’un entraîneur, c’est bien sûr plus facile. Il faut veiller à ce que le cheval soit bien dans les aides et ne cherche pas à « voler » les mouvements en anticipant votre demande, ce qu’il risque de faire s’il connaît la reprise à force de la répéter. Vous pouvez par exemple travailler cet enchaînement : épaule en dedans, cercle de 10 m et tête au mur ou celui-ci : serpentine de trois boucles au galop, cercle de 12 m , changement de main avec changement de pied de ferme à ferme puis serpentine, cercle et de nouveau changement de pied de ferme à ferme. Pour des cavaliers plus débutants ou plus inexpérimentés, il faut cependant enchaîner plusieurs fois les reprises pour se familiariser vraiment avec l’exercice. Le cheval doit avoir un bon moral pour être expressif et généreux. Selon son tempérament, il sera bon de le sortir en extérieur, de le longer ou de le lâcher en liberté pour qu’il se détende entre deux séances de travail. La qualité de la présentation de votre cheval en concours et la réussite de l’épreuve dépendent surtout du travail effectué depuis plusieurs mois.
Avant l’épreuve
Il faut enfin savoir bien travailler votre cheval la veille du concours et surtout bien gérer la détente le jour même du concours. Cela varie beaucoup d’un cheval à l’autre. Pour les chevaux inquiets et nerveux dans un nouvel environnement, nous vous conseillons de détendre deux fois si cela est possible (le matin pour qu’il se familiarise avec l’endroit et juste avant son passage). Avant l’épreuve, nous vous conseillons une détente de 30 à 35 minutes. Accordez de l’importance aux transitions d’une allure dans l’autre (trot-pas-trot et trot-galop-trot ou galop-pas-galop si le niveau du cheval le permet). C’est un excellent exercice pour vérifier la disponibilité physique et psychique de votre monture.
Quelque soit le programme que vous fixez à votre cheval, il ne faut jamais oublier d’être exigeant avec vous-même. Votre position et votre emploi des aides doivent être aussi justes que possible car le cheval en sera le reflet. Bien souvent, les problèmes imputés au cheval viennent du cavalier. A la fin de la détente, on enlève les protections de travail du cheval (, guêtres), on vérifie le harnachement et la tenue du cavalier (un petit coup de chiffon sur les bottes par exemple !). Puis, on remet le cheval bien dans les aides pour entrer en piste concentré, déterminé, calme et élégant.
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos