Nombreux sont les chevaux concernés par les vices d’écurie. Parmi l’ensemble des mesures qui peuvent être envisagées pour limiter l’ennui chez les chevaux, l’alimentation a parfois un rôle à jouer …
Tic à l’appui, tic à l’ours, grattage du sol, coups dans la porte, … Les vices d’écuries forment autant de situations pour lesquelles il est souvent difficile de trouver une solution tout à fait satisfaisante. Les conséquences de ces signes d’ennui ne sont pas anodines et nombre d’entre elles concernent les fonctions digestives du cheval :
- Fatigue et moindre disponibilité pour fournir de gros efforts (tic à l’ours),
- Augmentation du risque de colique en cas de mâchonnement de bois,
- Coliques, trouble de la mastication (par usure inégale des dents) et risque de troubles digestifs et d’amaigrissement lors de tic à l’appui qui use les dents de manière inhabituelle.
Les chevaux peuvent commencer à tiquer à tout âge, même si la fréquence augmente avec l’âge, quand parallèlement, leur activité diminue.
Quelles solutions ?
Différentes solutions existent pour limiter l’expression de ces vices d’écuries : supprimer les appuis dans le box, enduire d’un répulsif les zones à risque, fermer complètement les portes du box, installer une grille sur la porte du box avec une ouverture en col de cygne, équiper le cheval d’un collier anti-tic …
Cependant, ces solutions sont souvent contournées par le cheval tiqueur. Tout simplement parce que le meilleur moyen de lutter efficacement contre les vices d’écurie consiste à s’attaquer aux véritables causes de ce type de comportement (et non à leurs conséquences) : l’ennui et l’inactivité. Le fait de faire travailler plus fréquemment et plus longtemps un cheval tiqueur va ainsi d’une part l’occuper davantage, mais aussi le fatiguer et limiter son comportement. Il est aussi possible de le mettre au paddock, au contact d’autres chevaux, de manière à lui occuper l’esprit ( ballons de jeux…).
Et l’alimentation ?
L’alimentation a aussi un rôle à jouer. Il est ainsi préférable de mettre le cheval à l’herbe ou au paddock lorsque celui-ci ne travaille pas, de lui fournir en permanence du fourrage et de mettre à sa disposition une pierre à sel ( Miné’bloc) et de l’eau propre. Le fait de fractionner la distribution des concentrés en de fréquents petits repas occupera également le cheval plus longtemps.
Il convient également de bien avoir à l’esprit qu’un cheval qui sort ou travaille 2 heures par jour passe donc en réalité 22 heures sur 24 dans son box … Pour un animal physiologiquement adapté à courir et à consommer de l’herbe 16 heures par jour, il y a quelques excuses à montrer des signes d’ennui !
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos