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L’amidon contenu dans les céréales est un glucide de réserve constitué de longues chaînes de glucose. Sa digestion commence dans l’estomac du cheval, où il est fermenté par des bactéries qui l’utilisent comme substrat. L’amidon qui n’est pas dégradé dans l’estomac atteint l’intestin grêle où des enzymes le « découpent » en molécules de glucose. Le glucose et les autres sucres simples de la ration sont alors absorbés et passent dans le sang.
Par rapport à d’autres espèces de monogastriques, la capacité de digestion de l’amidon dans l’estomac et l’intestin est limitée chez le cheval. Aussi, dans le cas d’un apport important de céréales, l’amidon atteint le gros intestin. Il est alors fermenté par des bactéries pouvant engendrer des troubles intestinaux. C’est pour cette raison que le niveau de l’amidon d’un aliment doit être raisonné pour ne pas venir perturber la santé des équidés.
L’amidon, à l’origine de nombreux maux chez le cheval
Les ulcères gastriques
Dès l’estomac, une grande quantité d’amidon ingérée peut poser problème. En effet, la rétention dans l’estomac s’allonge alors fortement (plusieurs heures) et la fermentation gastrique est intense. En parallèle, les sécrétions d’acide chlorhydrique sont continues dans l’estomac. Lorsque le pH du contenu gastrique baisse en dessous d’un certain niveau (pH<4), les acides gras à chaînes courtes produits par la fermentation de l’amidon sont présents sous une forme délétère pour la muqueuse squameuse de l’estomac, qui n’est pas protégée par des sécrétions protectrices et donc particulièrement sensible à l’acidité. Les dysfonctionnements cellulaires engendrés sont à l’origine de lésions ulcéreuses sur cette muqueuse.
Le coup de sang
La digestion de l’amidon dans l’intestin grêle du cheval entraîne la production de glucose qui contribue à l’augmentation de la glycémie. Un apport trop important en glucides peut être à l’origine de coup de sang (myosites) chez le cheval. Le syndrome du coup de sang correspond à une destruction aiguë des muscles suite à un exercice ou un stress. Certains chevaux y sont prédisposés génétiquement et doivent être soumis à un régime alimentaire adapté.
Les coliques
Première cause de décès chez les chevaux, la colique est très souvent liée à l’alimentation. En cas d’ingestion d’une quantité d’amidon trop importante lors d’un repas de céréales ou de concentrés, la mort massive des bactéries détériore l’amidon et son mécanisme de fermentation pouvant être à l’origine d’une production importante de gaz très douloureuses pour le cheval susceptible entraîner sa mort.
Les diarrhées
Le mécanisme d’absorption de l’eau par le cheval est directement lié à celui des acides gras courts (AGC), communément appelés acides gras volatiles (AGV). La production d’AGV dépend du temps de rétention des aliments dans le gros intestin. Ce temps de rétention varie en fonction de l’alimentation donnée au cheval et est considérablement réduit lors d’une ingestion de concentrés affichant un fort taux d’amidon. Avec pour conséquence de réduire le temps d’absorption de l’eau par le gros intestin, ce mécanisme peut alors provoquer des diarrhées chroniques chez le cheval.
Comment choisir la bonne alimentation pour mon cheval et raisonner la quantité d’amidon ingérée ?
Afin de limiter les risques de pathologies liées à une ingestion trop importante d’amidon, il est conseillé de réduire au maximum les périodes de jeûne et de limiter les quantités d’amidon consommées à 500g par repas pour un cheval de 500kg (soit environ 1kg d’orge). En parallèle, l’apport d’aliments à fort pouvoir tampon, comme la luzerne, peut permettre de réduire le risque de problèmes. Afin de proposer un aliment complet adapté aux chevaux particulièrement sensibles à l’amidon, Équidéos a développé le Sport Mix Zéro, un aliment complet possédant un faible indice glycémique et qui, par sa formule innovante, apporte de l’énergie sous forme de fibres et de matières grasses plutôt que sous forme d’amidon et de sucres. Sport Mix Zéro contient trois sources de super fibres (luzerne, pulpe de betterave et cosse d’avoine), de la vitamine C et de la vitamine E, essentielles au bon fonctionnement musculaire, et du sel, conseillé suite à une forte transpiration due à un effort ou à un coup de sang. Cet aliment apporte suffisamment d’énergie pour maintenir en condition optimale d’état et de performance à un cheval de compétition.
Louise JEGARD
Chef de Produit Équidéos
