Prendre le pouls de son cheval et/ou calculer sa fréquence cardiaque est un bon moyen d’évaluer son état de santé. Cela peut être également utile dans la pratique de certaines disciplines équestres.

Fréquence cardiaque et tonus artériel

Prendre le pouls de son cheval La fréquence cardiaque sert à connaître le nombre de battements du cœur par minute et l’on utilise généralement un stéthoscope pour cela. La fréquence cardiaque d’un cheval au repos varie de trente à quarante battements par minute.

Prendre le pouls avec les doigts est moins facile. Cela permet bien sûr de connaître sa fréquence cardiaque si on ne possède pas de stéthoscope, mais aussi d’apprécier le tonus artériel. Vous pouvez sentir un pouls bien frappé ou un pouls plutôt « filant » dans le cas d’une éventuelle défaillance cardiaque.

Si le cheval a de la fièvre ou s’il souffre de coliques, la fréquence cardiaque va augmenter. Connaître sa fréquence est alors un élément de pronostic qui permet aussi de suivre l’évolution de la pathologie. En cas de colique par exemple, une fréquence cardiaque supérieure à 100 battements par minute relève un degré de gravité important.

Un cheval qui n’a pas de température mais dont la fréquence cardiaque est très élevée alors qu’il est au repos, devra être vu rapidement par un vétérinaire. Cette information lui sera en effet très utile pour avoir une idée de l’état d’urgence.

Avec un stéthoscope

Après avoir mis les embouts auriculaires dans vos oreilles, placez le capteur (ou le pavillon) entre le coude et le thorax de votre cheval, bien à gauche du passage de sangle. Avec une montre qui vous indique les secondes, calculez le nombre de battements du cœur pendant une minute.

Si le rythme est régulier, vous pouvez aussi vous baser sur 15 secondes et multiplier le nombre de battements par quatre, ou sur 30 secondes et multiplier par deux.

Avec les doigts

Pour prendre le pouls, vous pouvez le faire au niveau de l’artère faciale qui se trouve en face interne de la ganache.

Avec deux doigts, l’index et le majeur, appuyez modérément sur le vaisseau suspecté. Si vous appuyez trop fort, vous risquez de couper le flux et si n’appuyez pas assez, vous ne sentez rien. Exercez donc une pression mesurée.

Même si l’endroit est moins aisé, vous pouvez aussi prendre le pouls (si le cheval n’a pas trop de poils) au niveau des artères digitées qui sont en arrière des boulets, latéralement. Si vous voulez savoir si votre cheval récupère bien après le travail, vous pouvez prendre le pouls à cet endroit toutes les minutes ; les membres étant plus irrigués, c’est alors plus facile.


Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos