Le stress est l’ennemi du siècle. Pour le cavalier surmené au bureau, mais aussi pour sa monture que l’on a éloignée de son milieu naturel. Je vous propose cette semaine quelques conseils pour réduire le stress de votre cheval …
Votre cheval ne se laisse pas approcher au box, et ne parlons pas du paddock. Vous commencez à vous demander s’il ne serait pas de mauvaise volonté. Et s’il était tout simplement stressé ?
Comme pour l’homme, le stress touche votre monture. Naturellement le cheval est un animal grégaire vivant en groupe et en liberté, qui mange environ seize heures par jour. Or, l’homme, pour façonner l’animal, le contraint : en l’emmure dans un box sombre, on l’isole de ses congénères, on lui distribue deux repas quotidiens, du foin une fois par jour, dans le bruit, la poussière, …
Bref, nous allons contre sa nature et cela peut engendrer des problèmes de comportement, des douleurs à l’estomac et même des ulcères.
Un environnement confortable
La qualité de l’hébergement contribue à diminuer les risques de stress chez le cheval. Mieux vaut une écurie extérieure qu’un barn, où le confinement et la poussière nuisent au bien-être du cheval. Offrez-lui un grand box d’où il peut voir ses congénères et dehors, et éteignez la radio et diffusez de préférence une musique douce si cela vous est vital !
Côté alimentation, le foin doit être en libre service 24 heures sur 24. Scindez au maximum les repas car le cheval a un petit estomac. De plus, cela vous permet d’entrer dans le box et de vous assurer que tout va bien : donc ne jetez pas la nourriture par-dessus la porte sans jeter un œil attentif à votre partenaire !
La main de l’homme
L’homme ne doit pas être considéré comme un prédateur par le cheval, mais comme un compagnon de confiance.
Un cheval stressé au travail peut devenir rétif. En selle, utilisez le mouvement en avant (et non la fuite). Le cheval doit être dans le confort avec son cavalier : amener votre cheval à faire l’exercice.
Bien sûr, les chevaux mal éduqués existent. Si vous en récupérez un, ne confondez pas « ordre strict » avec « correction ». Le premier permet au cheval de se conformer à un cadre dans lequel il pourra évoluer sereinement, la seconde n’a aucune utilité et ne sera sans doute pas comprise par le cheval, qui n’en deviendra que plus craintif, rétif, dangereux. Une fois l’objectif atteint, pensez à récompenser votre cheval.
Et vous, avez-vous d’autres astuces pour évoluer de manière sereine avec votre cheval ?
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos